{"url":"https://www.zooplus.be/magazine/chat/races-de-chat/chat-sauvage-europe","title":"Chat sauvage d'Europe","mag_id":323125,"is_single":true,"cat_name":"Chat","sub_cat_id":3612,"sub_cat_name":"Races de chat","cat_id":3599}
À première vue, difficile de distinguer le chat sauvage d’Europe du chat domestique.
Pas plus tard qu’au 19ème siècle, le chat sauvage d’Europe était considéré comme un animal en voie d’extinction. Des mesures de protection de grande envergure ont heureusement permis à cette race de chat de se reconstituer. Ces chats craintifs sont des animaux sauvages et ne sont donc pas destinés à être élevés comme des animaux de compagnie.
Chat forestier sauvage (felis silvestris silvestris) vivant en retrait ; espèce indigène en Europe, menacée et strictement protégée.
Hauteur au garrot :
46–58 cm
Poids :
Jusqu’à 4 kg pour la femelle, jusqu’à 7,5 kg pour le mâle
Espérance de vie moyenne :
7–10 ans, 15 ans sous protection humaine
Tempérament :
timide, solitaire
Poil :
court, dense, touffu
Couleurs du poil :
tigré avec des nuances de gris, crème, marron, roux
Difficulté d’éducation :
non domesticable
Origine :
Europe
Physionomie : qu’est-ce qui différencie les Chats sauvages d’Europe de nos félins domestiques ?
Le Chat sauvage européen ressemble à s’y méprendre au chat européen (European Shorthair) domestique. La taille de son crâne, son poids et la longueur de sa queue le rapprochent en effet de son homologue apprivoisé. Cependant, des différences notables séparent aussi ces deux félins : les chats sauvages forestiers ont un corps massif et une queue très touffue qui, contrairement à celle du chat domestique, n’est pas pointue mais émoussée. Quand il se sent menacé, les poils de sa queue se dressent de manière impressionnante.
L’art de passer inaperçu
Le Chat sauvage d’Europe chasse dans les sous-bois – et doit pour cela bien se camoufler. Son poil, toujours strié de rayures noires, porte donc des couleurs discrètes qui alternent entre le marron crème, le gris roux et l’argenté. Son dos est parcouru par une bande noire caractéristique qui s’étend jusqu’à la racine de la queue.
La queue volumineuse de ce gros chat sauvage, typiquement annelée, comporte trois à cinq anneaux noirs. On reconnaît également le chat sauvage européen à l’extrémité de sa queue toujours noire et à la tache claire qu’il porte sur la gorge, sous le menton.
Un chat domestique retourné à l’état sauvage ?
Même s’ils ressemblent beaucoup à nos compagnons domestiques, les chats sauvages d’Europe ne sont pas comme le chat haret des chats apprivoisés retournés à l’état sauvage, mais une espèce à part entière, non domestiquée.
Un corps compact doté d’une queue touffue
Les chats sauvages d’Europe mâles mesurent entre 55 et 65 centimètres de long et ont une queue de 30 centimètres environ. Leur poids oscillant entre 3,8 et 7,5 kilogrammes les rend particulièrement imposants ! Presque aussi lourd que les doux Ragdoll et Ragamuffin ! Les femelles, quant à elles, ont des proportions plus gracieuses : elles mesurent entre 47 à 57 centimètres pour un poids moyen de 4 kilogrammes.
Les chats sauvages d’Europe vivent sept à dix ans environ à l’état sauvage. Dans les réserves naturelles ou les zoos, ils peuvent même atteindre l’âge de 15 ans.
Habitat : un animal caché au plus profond des forêts européennes
Les chats sauvages européens aiment habiter les vastes forêts mixtes ou de feuilluspeu fréquentées. Ces dernières se trouvent notamment en Écosse, en Espagne, au Portugal et dans les Balkans, mais également en Allemagne et en France. Toutefois, l’espace vital de ces chats tend à se réduire de plus en plus outre Rhin. Actuellement, on estime que 8 000 animaux environ vivent de nouveau en Allemagne, ce que l’on doit en partie à de nombreux programmes de protection des animaux.
Les chats sauvages vivent à l’intérieur ou à l’orée de la forêt. Ils trouvent refuge entre les arbres, mais lorsque tout est calme, ils s’aventurent aussi entre les haies proches de la forêt.
Un chat à ne pas confondre avec un animal domestique
Comme son nom l’indique d’emblée, le chat sauvage d’Europe est un animal farouche. Il est de ce fait totalement inadapté à la vie domestique. Même les chats sauvages d’Europe élevés au biberon par l’homme restent craintifs, et il est impossible de les éduquer pour en faire des félins apprivoisés.
Un accouplement avec des chats domestiques en liberté est en principe possible en raison de leur proche parenté, mais des études menées en Allemagne ont montré que cela ne se produit pratiquement jamais. Les chats sauvages semblent se tenir à l’écart de leurs congénères domestiqués et préfèrent rester entre eux.
Comportement : un animal farouche qui craint l’homme
Dans la nature, les chats sauvages sont difficiles à repérer, car ils ont des sens très aiguisés. Ils ont tôt fait de percevoir une présence humaine, et comme ils craignent les rencontres, les promeneurs ne les croisent presque jamais par hasard. Pour les observer de près, il faut s’armer de patience ou recourir à une caméra spécialement conçue pour filmer les animaux sauvages. Ces animaux craintifs acceptent leur présence et elles ne déclenchent pas de réflexe de fuite.
Des animaux intelligents
Le cerveau du chat sauvage d’Europe est plus grand que celui du chat domestique. Les biologistes supposent donc que leur intelligence et leurs capacités mentales sont d’autant plus élevées.
Des prédateurs efficaces
À l’instar de nos chats domestiques et du lynx avec lequel il partage l’amour des forêts, les chats sauvages d’Europe sont des chasseurs à l’affût, qui s’approchent discrètement de leur proie pour l’abattre d’un bond. La mise à mort se fait généralement par une morsure à la nuque.
Ses dents de prédateur acérées et ses dix-huit griffes longues et très aiguisées rendent ce chat sauvage remarquablement résistant et dangereux au regard de sa taille. Ses sens en éveil lui fournissent en outre toutes les informations dont il a besoin pour chasser. Il s’agit doncd’un modèle de prédateur performant.
Quelle est l’étendue du territoire du chat sauvage d’Europe ?
La taille du territoire de ce gros chat sauvage dépend du nombre de proies qu’il offre. Dans les régions qui offrent une nourriture optimale et abondante, 2 à 3 kilomètres carrés suffisent à un chat sauvage pour se sustenter et nourrir ses petits potentiels.
Mais dans les régions pauvres en proies, l’étendue du territoire peut rapidement dépasser les 10 kilomètres carrés. Les animaux doivent alors fournir beaucoup plus d’efforts et parcourir de plus grandes distances pour capturer des proies.
Les mâles chassent en principe sur des territoires plus grands que les femelles, ce qui s’explique principalement par le fait qu’ils défendent un territoire face à leurs congénères. Les chats sauvages d’Europe sont des animaux solitaires qui parcourent leur royaume sans compagnie.
Nourriture : quel est le régime alimentaire de Felis Silvestris ?
Le régime alimentaire du chat sauvage d’Europe varie en fonction de ce que la région a à lui offrir. La plupart du temps, il mange des souris ou des rats. Sur le continent, il lui arrive également de se nourrir delézards, d’oiseaux, de grenouilles ou d’insectes.
En Écosse, en revanche, le chat sauvage s’attaque principalement aux lapins. Cet animal ne consomme des charognes, des faons et des marcassins qu’en cas de nécessité absolue. Carnivore par essence, il ne s’intéresse pas aux plantes.
Reproduction : à quel période ont lieu les accouplements ?
La saison des amours du chat sauvage commence en janvier et atteint son apogée pendant la deuxième quinzaine de février. Après une gestation de 63 à 69 jours, la chatte donne naissance à deux à quatre petits qu’elle allaite exclusivement pendant les premières semaines. Par la suite, elle apporte à ses chatons des souris et d’autres proies. Pendant les mois d’été, la mère apprend à ses petits à chasser de manière autonome.
La plupart des portées de chats sauvages d’Europe voient le jour en avril. Si de nombreux chatons meurent à la naissance, il arrive, dans de rares cas, qu’une deuxième portée naisse en automne.
Menaces : l’espèce risque-t’elle de disparaître ?
Il fut un temps où le chat sauvage d’Europe était en mauvaise posture. À la fin du 19ème siècle, cette race était considérée comme éteinte dans de nombreuses régions d’Europe – une conséquence de la chasse incontrôlée. Aujourd’hui, la situation s’est améliorée : la fermeture de la chasse toute l’année, des mesures de protection et une reconstitution conséquente de la population ont permis de stabiliser les effectifs.
Aujourd’hui, le plus grand ennemi de ce félin est l’occupation croissante des terres par les humains. Les zones d’habitation qui s’étendent de plus en plus loin détruisent l’habitat naturel de ce gros chat sauvage et poussent cet animal craintif à se retirer dans les zones forestières calmes et originelles. En Europe, ce félin fait toujours partie des espèces strictement protégées. En Allemagne, il est considéré comme menacé et figure sur la « liste rouge ».
Conclusion : une bête sauvage qui refuse la domestication
Le chat sauvage d’Europe n’est pas un animal domestique mais bel et bien un animal sauvage qui n’a pas de prix. Il ne se laisse pas apprivoiser et est protégé en Allemagne comme en France par la loi. La détention et l’achat de cet animal ne sont pas possibles pour les particuliers. Ces créatures fascinantes et extrêmement timides se montrent rarement dans la nature. Si vous souhaitez néanmoins saisir l’une des rares opportunités qui vous est donnée d’observer un chat sauvage d’Europe de près, rendez-vous dans un parc animalier.
Jana Schubert
Déjà toute petite, je préférais câliner notre chat Persan plutôt que mon ours en peluche. Plus tard, j’ai embêté mes parents jusqu’à ce qu’ils acceptent de m’offrir un cheval. Au fil des années, j’ai vécu un grand nombre d’événements mémorables avec mes animaux. Même si la vie en compagnie des bêtes n’est pas toujours simple, je ne l’abandonnerais pour rien au monde, car les animaux sont une grande source de bonheur pour moi. Je ressens ce même sentiment en écrivant à leur sujet, et j’espère pouvoir vous transmettre cette joie grâce à mes textes.
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