Cheval arabe 

En règle générale, le cheval arabe (comme toutes les autres races de chevaux) a besoin de pouvoir se dépenser suffisamment et de vivre auprès de ses congénères. Si ces conditions sont réunies et que les températures ne sont pas extrêmes, le loger en stabulation libre (pré, paddock) est possible toute l’année.

Veillez à ce que votre cheval soit suffisamment protégé du vent, du soleil et du froid. Rendez-vous au pré quotidiennement pour vous assurer qu’il aille bien et pour vérifier le niveau de remplissage de l’abreuvoir. Les animaux doivent constamment avoir accès à de l’eau potable fraîche et à de la nourriture.

Si vous préférez mettre vos chevaux au box, ils doivent impérativement pouvoir sortir tous les jours. En effet, une détention uniquement en box ne serait pas adaptée à cette race en raison du manque de liberté de mouvement.

Si votre cheval arabe ne se dépense pas assez, il risque de se retrouver en surpoids. Une alimentation trop calorique et de mauvaise qualité peut également conduire votre cheval à souffrir du syndrome métabolique équin (SME), qui est souvent à l’origine d’eczéma ou de fourbure.

Évitez donc de donner du foin à volonté, et en donnez pas non plus trop de friandises et de granulés concentrés. Adaptez plutôt ses rations à son niveau d’activité (et aux éventuels besoins spécifiques) et veillez à lui donner des aliments de haute qualité.

Votre cheval doit aussi avoir un apport nutritionnel suffisant, notamment en magnésium ou en manganèse (dont les chevaux arabes sportifs ont particulièrement besoin). Si sa nourriture ne contient pas suffisamment de nutriments, vous pouvez lui donner des compléments alimentaires pour chevaux. Votre vétérinaire vous aidera volontiers à établir le plan alimentaire de votre cheval.

Ces chevaux, élevés à l’origine dans le désert, savent comment faire face à des conditions météorologiques difficiles. En effet, les températures extrêmes qui y règnent ont rendu ces animaux résistants et robustes.

Maladies fréquentes chez le cheval arabe

Malgré tout, les chevaux arabes peuvent aussi tomber malades. Les causes sont souvent des défauts liés à l’élevage ou des maladies héréditaires. Les prédispositions génétiques suivantes peuvent généralement être exclues par un test génétique direct lors de l’achat des juments :

• Abiotrophie cérébelleuse (CA) : cette maladie entraîne la mort des cellules nerveuses du cervelet, ce qui perturbe la coordination.
• Déficit immunitaire combiné sévère (DICS) : les poulains atteints meurent dans les mois qui suivent leur naissance en raison d’une déficience immunitaire.

Quelle est l’espérance de vie des chevaux arabes ?

S’ils sont en bonne santé et élevés dans le respect de leurs besoins, les chevaux arabes peuvent atteindre un âge respectable d’environ 25 à 30 ans. Certains d’entre eux fêtent même leur 40^e anniversaire.

L’arbre généalogique des chevaux arabes, l’une des plus anciennes races, remonte au XII^e siècle. Selon la légende, les Bédouins vivant à l’époque dans la péninsule arabique auraient utilisé pour l’élevage cinq juments de ces robustes chevaux du désert, ramenées à Médine par le prophète Mahomet, alors en fuite.

Arrivée en Europe

Lorsque les Arabes ont occupé l’Espagne aux XVI^e et XVII^e siècles, le pur-sang arabe a fait ses premiers pas en Europe. En raison de l’élégance de sa race, il a rapidement gagné en popularité auprès des riches maisons aristocratiques européennes.

C’est ainsi que de nombreuses familles nobles ont importé des pur-sang arabes du Moyen-Orient, espérant améliorer les chevaux européens en les croisant avec les beautés arabes. C’est pourquoi vous pouvez parfois reconnaître certaines caractéristiques typiques des pur-sang arabes chez certains chevaux qui n’en sont pas.

Quels sont les différents groupes de chevaux arabes ?

Selon l’association allemande des éleveurs et amis du cheval arabe (VZAP), les chevaux arabes comprennent en tout sept groupes, aux différentes origines régionales.

Cependant, tous descendent des chevaux originaires de régions orientales, comme la péninsule arabique et l’Afrique du Nord. Les sept groupes de chevaux arabes comprennent :

• Chevaux arabes d’Égypte : la World Arabian Horse Organization (l’organisation mondiale pour la préservation et l’amélioration des chevaux arabes) n’a pas encore reconnu ce groupe comme race de pur-sang arabe, bien qu’il le soit en Égypte.
• Chevaux arabes sans papiers : votre cheval a des gènes arabes, mais vous ne pouvez pas prouver son ascendance ? Ou bien ses papiers ont été perdus, par exemple à cause de la guerre ? Dans ce cas, l’animal doit être qualifié de cheval arabe sans papiers.
• Chevaux arabes hongrois : ce groupe est issu de juments hongroises importées qui présentaient de nombreuses caractéristiques des Arabes Shagya (race arabe plus grande et indépendante). Toutefois, étant donné qu’ils sont génétiquement trop différents de la race Shagya officielle, ils n’en font pas partie.
• Les élevages de couleur : un petit groupe de plus en plus populaire de pintos et de palominos avec plus de 90 % de pur-sang arabe font également partie des chevaux arabes.
• Successeurs du haras de Röblingen d’avant-guerre : les descendants de la jument Nigra Zscheiplitz, née en 1918, ne sont plus considérés aujourd’hui comme des pur-sang arabes, mais comme des chevaux arabes. La raison en est simple : les scientifiques leur ont trouvé trop de sang étranger.
• Chevaux de la race russe Tersker : en Allemagne, certains animaux de ce groupe sont classés parmi les chevaux arabes, les Anglo-Arabes, les Partbreds ou les Arabes Shagya en raison de leur ascendance.
• Origine inconnue : certains chevaux de Jordanie, du Liban et de Turquie ont des origines arabes. Toutefois, l’origine exacte de ce groupe n’a pas encore été établie.