Komondor

un chien komondor sur l'herbe

Son caractère est aussi exceptionnel que son pelage : le Komondor est un chien indépendant au fort (mais charmant) caractère que sauront apprécier les maîtres expérimentés. Lisez l’article suivant pour en apprendre davantage sur cette belle race de chien de berger hongrois.

Apparence : quelle est la spécificité de la fourrure du Komondor ?

Le Komondor attire les regards : sa fourrure, ivoire, hirsute et longue, recouvre tout son corps, si bien qu’il est parfois difficile de distinguer la croupe de la tête au premier coup d’œil. Avec son abondante fourrure et sa taille imposante, il pèse environ 50 kg pour une taille allant jusqu’à 70 cm au garrot.

Le pelage est composé d’un poil de couverture épais et d’un sous-poil fin. Les Komondors peuvent avoir le pelage hirsute, ou plutôt ondulé et « cordé » (semblable à des dreadlocks naturelles). Les poils sont plus longs au niveau de la croupe, des reins et à l’arrière des cuisses. Cette particularité pileuse lui vaut d’ailleurs l’affectueux sobriquet de « chien serpillère ».

Remarque : gare à ne pas confondre le Komondor et le Puli, un chien plus petit et qui, contrairement au berger hongrois, peut avoir les poils noirs.

Histoire : comment cette race de chien a-t-elle été introduite en Hongrie ?

Les origines du Komondor sont bien lointaines. En effet, au VIème siècle, les tribus magyares ont quitté les steppes d’Asie avec leurs chiens pour se rendre en Hongrie, considéré aujourd’hui comme le pays d’origine de la race. Là aussi, ces chiens de berger étaient utilisés pour surveiller les grands troupeaux de bétail, qu’ils défendaient courageusement contre les loups. Le nom de la race est mentionné pour la première fois dans une source datant de 1544 ; depuis, les Komondors se sont connus pour leur courage et leur instinct de protection.

Leur fourrure hirsute leur sert de protection contre les intempéries extrêmes et les blessures ; certaines légendes prétendent même que leur apparence rappelant celle d’un mouton faisaient fuir les loups, alors pris au dépourvu lorsque ledit « mouton » se mettait soudain à attaquer. Le standard actuel de la race a été établi au début du XXème siècle.

Caractère : pourquoi le Komondor est-il considéré comme le chien de berger idéal ?

L’instinct de protection est inné chez les Komondors, si bien qu’ils sont très indépendants et sûrs d’eux : en effet, contrairement aux autres chiens de berger, ils défendent leur troupeau et territoire entièrement seuls. La plupart du temps, ces chiens sont très territoriaux et ne tolèrent aucune présence étrangère sur leur territoire ; incorruptibles, ils ne se laissent pas distraire par des étrangers, même avec des friandises. En dehors de leur territoire, ils se comportent de manière neutre. Les Komondors se lient rarement d’amitié avec leurs congénères dès le premier contact, c’est pourquoi une socialisation avec d’autres chiens dès leur plus jeune âge est essentielle. La race dégage calme et dignité, des traits de caractère qui peuvent être trompeurs, car en cas d’urgence, le Komondor est prêt à défendre son territoire à la vitesse de l’éclair.

Si ses conditions de vie sont adaptées à ses besoins, qu’il dispose de beaucoup d’espace et qu’il est bien éduqué, il se révèle être un compagnon sympathique et équilibré, qui convient tout à fait aux familles.

Éducation : ce chien de berger est-il difficile à dresser ?

Le caractère volontaire et fier du Komondor, semblable au tempérament du berger du Caucase, exige des maîtres expérimentés : si ces derniers savent faire preuve de douceur et de fermeté, et s’ils n’exigent pas une obéissance inconditionnelle, alors ce chien au caractère bien trempé écoutera volontiers. Il obéira même aux ordres, s’il les juge utile.

La meilleure base pour une éducation réussie est une bonne socialisation auprès d’un éleveur consciencieux et compétent. Les écoles canines permettent à votre compagnon de rencontrer d’autres chiens de toutes tailles et de toutes races. N’oubliez pas que le Komondor a un développement tardif et qu’il atteint la maturité à trois ans.

Un chien komondor couché © Ivan / stock.adobe.com

Activité : les Komondors ont-ils besoin de beaucoup bouger ?

Votre Komondor vous accompagnera volontiers lors de longues promenades, mais il n’a pas un besoin très prononcé de bouger. Sa mission préférée est de surveiller la maison et du jardin, et il s’en acquitte de manière autonome. Les sports canins n’enthousiasment guère ces géants à poils longs, d’autant plus qu’en raison de leur taille et de leur pelage abondant, tous les sports ne sont pas adaptés pour eux.

Votre Komondor sera heureux s’il dispose d’un grand terrain et s’il peut passer beaucoup de temps avec sa famille ou son maître, mais ce n’est pas pour autant qu’il lui faut un programme de divertissement complet. Les jours de grande chaleur, laissez votre Komondor se reposer et reportez les longues promenades au matin ou au soir.

Alimentation : comment prévenir la prise de poids ?

Si vous venez d’accueillir un Komondor chez vous, donnez-lui sa nourriture habituelle pendant un certain temps afin d’éviter qu’un autre changement ne vienne s’ajouter au déménagement. Si vous souhaitez ensuite changer son alimentation, faites-le progressivement afin de ne pas irriter l’estomac sensible du chien : l’idéal est de mélanger chaque jour un peu plus de la nouvelle nourriture à celle que votre compagnon à quatre pattes connaît déjà.

Comme tous les grands chiens, le Komondor présente un risque plus élevé de torsion d’estomac. Veillez donc à ce que votre fidèle compagnon ne s’empiffre pas ou donnez-lui plusieurs petites portions par jour. Sachez également que les aliments secs peuvent être un facteur de risque de torsion d’estomac : en effet, comme ils ne gonflent qu’une fois dans l’estomac, ils retardent le sentiment de satiété. Après le repas, ne jouez pas de tout suite avec votre Komondor ; laissez-le plutôt se reposer et digérer.

Dans l’idéal, donnez à votre Komondor des croquettes pour chien sans céréales, car elles sont plus faciles à digérer pour lui. Dans tous les cas, une alimentation riche en viande est plus adaptée à votre chien : les protéines animales doivent donc figurer parmi les ingrédients principaux. Ayez la main légère sur les friandises et contrôlez régulièrement le poids de votre Komondor afin d’éviter tout risque de surpoids (qui se cache volontiers sous l’abondante fourrure) et de pouvoir y remédier à temps. Incluez également les friandises dans le calcul de la ration journalière. Les soins dentaires vendues dans les magasins spécialisés et les produits à mâcher secs comme les oreilles de bœuf peuvent compléter le régime alimentaire de votre compagnon à quatre pattes.

Santé : ce chien de berger hongrois est-il résistant ?

Comme beaucoup de chiens de grande taille (tels que le Mâtin de Naples ou le Golden Retriever), cette race a une légère tendance à la dysplasie de la hanche ainsi qu’aux torsions d’estomac. Lorsque vous choisissez un chiot Komondor, assurez-vous que l’éleveur est sérieux et qu’il exclut de l’élevage les chiens présentant des prédispositions à ces maladies.

Un mauvais toilettage peut rapidement provoquer de l’eczéma. En effet, les poils feutrés peuvent former de gros nœuds et les bains répétés peuvent entraîner des irritations cutanées. Un Komondor en bonne santé peut vivre 13 ans, voire plus.

Soins : comment prendre soin du pelage de ce chien particulier ?

Il faut dire ce qui est : le long pelage du Komondor n’est pas un inconvénient tant qu’il est bien entretenu. Au contraire, ses poils protègent son corps et lui assurent un climat agréable. Néanmoins, il est vrai que les longues « cordes » ou ces « poils de mouton » sont un piège à saletés dans lequel toutes sortes de choses, des fleurs printanières aux brindilles, peuvent s’accrocher. C’est pourquoi il est essentiel que les propriétaires inspectent quotidiennement la fourrure de leur compagnon à quatre pattes. Dans l’ensemble, l’entretien du pelage du Komondor demande un certain temps, mais il renforce en même temps le lien entre vous et votre chien et représente donc bien plus qu’une simple corvée.

La formation des cordes, ces enchevêtrements de poils si particuliers, commence dès le plus jeune âge : il ne faut donc en aucun cas brosser le pelage d’un chiot (ni d’un adulte d’ailleurs) au risque de perturber le développement naturel des cordes. Passez plutôt vos doigts dans le pelage à chaque fois que vous le caressez, en écartant doucement les mèches de poils le long de leur formation naturelle afin d’éviter qu’elles ne forment de nœuds. Commencez cette routine de caresses et de démêlage dès les 1 an du chiot, moment auquel les cordes commencent à se développer. N’hésitez pas à demander à l’éleveur de votre chiot de vous montrer comment faire.

Chaque corde doit avoir au moins l’épaisseur d’un doigt pour ne pas se casser facilement. Faites particulièrement attention à l’arrière des oreilles et à la queue. Une fois que les cordes sont formées, il suffit de les mettre en forme avec les mains toutes les deux semaines ; les brosses sont à proscrire ! Vous pouvez couper à ras les poils à l’intérieur des cuisses ainsi qu’autour des parties génitales et de l’anus, afin d’éviter que l’urine ou les excréments ne s’y accrochent. Contrôlez également régulièrement les pattes et coupez le poil qui s’y emmêle afin d’éviter les inflammations douloureuses. Enfin, veillez à couper régulièrement le duvet des oreilles afin de prévenir les problèmes de peau. Les oreilles peuvent être nettoyées à l’aide d’un nettoyant spécial pour chiens mais n’utilisez surtout pas de coton-tige !

Le meilleur moyen de nettoyer votre Komondor est d’utiliser une simple serviette. Cette méthode est particulièrement efficace lorsque la pluie a rendu le chien légèrement humide, mais pas mouillé. Si votre chien mange de la nourriture humide, vous devriez vérifier après le repas si des restes se sont coincés dans les poils autour de sa bouche : si c’est le cas, nettoyez-les avec une serviette humide. Le bain n’est pas forcément apprécié du Komondor, c’est pourquoi il vaut mieux l’épargner si cela n’est pas absolument nécessaire. En effet, après le bain, le chien ne se sèche que difficilement, et il faut ensuite graisser son pelage avec une graisse pour laine.

Avec un entretien quotidien, le Komondor ne sent pas forcément plus fort « le chien » que d’autres animaux et sa structure pileuse fait qu’il ne perd pas de poils, tout au plus une corde ici et là. Néanmoins, le Komondor n’est pas un chien pour les maniaques de la propreté.

Deux komondors en laisse © SasaStock / stock.adobe.com

Adoption : le Komondor est-il fait pour vous ?

Seules les personnes qui ont beaucoup d’expérience avec les chiens et de l’espace devraient envisager d’accueillir un Komondor. En effet, comme le berger d’Asie centrale, il doit pouvoir parcourir son territoire de manière autonome : l’idéal est donc une ferme, un grand domaine, ou a minima un très grand jardin. La vie urbaine est à proscrire pour ces grands amoureux de la nature. S’il dispose d’un territoire adéquat, le Komondor n’a guère besoin d’être occupé. Toutefois, aussi indépendant soit-il, il a besoin d’être entouré de sa famille et n’est donc pas fait pour l’élevage en chenil.

Avant d’accueillir un Komondor (ou un chien quel qu’il soit), il est important de réfléchir à qui s’occupera de l’animal lorsque vous partirez en voyage : cette race étant particulièrement territoriale, rester dans son environnement habituel est préférable. Ainsi, si vous pouvez faire appel à des membres de la famille ou à des amis pour le garder chez vous pendant les vacances, ce serait le mieux pour son bien-être. De plus, cette race est généralement très attachée à la personne qui s’occupe d’elle, c’est pourquoi une pension canine ne doit donc être qu’un dernier recours.

La cohabitation avec d’autres animaux domestiques, comme les chats, n’est généralement possible que si les chiens y sont habitués dès leur plus jeune âge (avec les chats étrangers, votre compagnon sera probablement toujours sur le pied de guerre). Le Komondor aimera et protégera généralement les enfants de sa « meute humaine ». Néanmoins, soyez prudent lorsque d’autres enfants sont en sa compagnie : le Komondor pourrait, par exemple, mal interpréter les jeux de bagarre et vouloir défendre les petits de sa « meute » ! Avant d’emménager, pensez également aux charges financières régulières qu’implique l’arrivée d’un chien. Outre les achats de départ (gamelles, jouets, couvertures ou paniers pour chiens, laisse et collier, harnais ou cage de sécurité pour la voiture), une alimentation de qualité et adaptée à un chien d’environ 50 kg, ainsi que les visites régulières chez le vétérinaire ont un coût non négligeable. Si votre compagnon tombe malade, les frais de vétérinaire peuvent rapidement grimper.

Où trouver le chien hongrois de vos rêves ?

Les adeptes de ces chiens de berger hongrois savent qu’ils ne peuvent trouver un véritable Komondor que dans un élevage sérieux. En effet, seuls les éleveurs appartenant à un club possèdent généralement le savoir-faire et le sens des responsabilités nécessaires pour obtenir des chiots sains, bien socialisés et répondant aux critères de la race. Évitez les éleveurs non affiliés à un club ou une associations, ou les éleveurs qui font des portées au hasard ; ceux qui cherchent avant tout à gagner de l’argent font non seulement des économies sur les contrôles de santé des parents mais aussi souvent sur la bonne socialisation de l’animal, qui est pourtant primordiale (surtout pour un petit solitaire comme le Komondor).

Vous pouvez rendre visite à un éleveur sérieux chez lui et faire connaissance avec les chiots et leurs parents. Tous les animaux doivent avoir l’air en bonne santé, heureux et disposer de suffisamment d’espace. L’éleveur se fera un plaisir de répondre à vos questions sur son élevage, de vous prouver que les parents sont en bonne santé et de vous poser quelques questions sur vous et votre expérience canine afin de savoir si vous pouvez offrir un bon foyer à ses protégés.

Combien coûte un Komondor ?

Le prix d’un Komondor varie généralement entre 1000 et 1500 euros.

Vous ne trouverez probablement pas un chien exceptionnel comme le Komondor au refuge du coin, mais si vous préférez accueillir un Komondor déjà adulte, vous pouvez bien sûr faire des recherches sur Internet. N’oubliez pas que la cohabitation avec un chien issu d’un refuge ou de la SPA peut exiger beaucoup d’expérience. Lors d’un entretien approfondi avec l’intermédiaire et, idéalement, lors d’une première rencontre, vous pourrez vérifier si l’alchimie entre vous et le chien est bonne : l’adoption d’un Komondor déjà adulte peut alors être un grand enrichissement, autant pour vous que pour lui !

Nous vous souhaitons de passer de merveilleux moments avec votre extraordinaire Komondor !

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