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Les tiques attendent le plus souvent votre chien dans l’herbe
Une fois l’hiver passé, les tiques deviennent rapidement un fléau pour nos animaux domestiques. Dans cet article, vous apprendrez pourquoi il est si important de se débarrasser au plus vite de ces petits acariens suceurs de sang et comment les retirer correctement pour la santé de votre chien.
Malheureusement, les tiques sont non seulement gênantes pour les humains et les chiens, mais ces parasites suceurs de sang transmettent également de nombreuses maladies. Ne prenez pas la présence de tiques sur votre chien à la légère et retenez une règle d’or :
Plus vite vous découvrez et retirez les tiques de votre chien, plus le risque de transmission d’agents pathogènes est faible.
En effet, la plupart des agents pathogènes se trouvent dans l’intestin de la tique. De là, ils doivent d’abord migrer vers les glandes salivaires de la tique pour pouvoir infecter un nouvel hôte. Ce processus dure quelques heures. Si vous retirez la tique à temps, vous réduisez les chances de transmission d’agents pathogènes.
Il est donc préférable d’inspecter votre chien après chaque promenade pour vérifier la présence de tiques. Pour ce faire, examinez minutieusement tout le corps du chien : faites particulièrement attention à la zone de la tête, aux oreilles, au cou, au ventre et à l’intérieur des cuisses. Les tiques préfèrent en effet les endroits où la peau est fine et le pelage peu fourni.
Les tiques sont parfois bien visibles, ou au contraire, difficiles à repérer. Selon la quantité de sang ingérée, leur taille varie entre la taille d’une tête d’épingle et celle d’un noyau de cerise.
Soyez également attentif aux symptômes qui peuvent apparaître chez votre chien après une piqûre de tique. Il peut s’agir par exemple de fièvre ou d’une perte d’appétit. Cela peut être le signe d’une éventuelle maladie.
On dénombre plus de 850 espèces de tiques à travers le monde, chacune ayant ses hôtes de prédilection. Certaines transmettent des maladies graves, comme celles que l’on rencontre dans les régions méditerranéennes. Parmi les espèces de tiques les plus connues, on trouve :
Cette grande espèce de tiques se trouve principalement en Amérique du Nord et revêt une couleur brun-rougeâtre. Les tiques adultes de cette espèce préfèrent les grands mammifères, mais peuvent aussi s’en prendre aux chiens et leur transmettre des maladies infectieuses (p. ex. la babésiose, l’ehrlichiose et la rickettsiose).
Cette espèce de tique peut atteindre une longueur de deux à onze millimètres, en fonction de la quantité de sang ingérée. Sa coloration de base est brune, avec un motif gris distinctif sur la plaque dorsale.
Dermacentor reticalus, aussi appelée marsh tick ou ornate cow tick en anglais, est une espèce de tique particulièrement dangereuse pour les chiens en Europe. Elle est considérée comme le principal vecteur des babésies, qui peuvent provoquer la maladie infectieuse du même nom, la babésiose (malaria canine).
Mesurant environ 5 mm à l’âge adulte, les femelles peuvent atteindre jusqu’à 16 mm après s’être nourries de sang. Elles sont reconnaissables à leur dos blanc recouvert de taches sombres.
La tique brune du chien préfère les climats chauds, mais il n’est pas rare de la ramener chez soi après des vacances avec son chien. Elle mesure entre 3 et 10 mm et arbore une couleur allant du brun au rougeâtre. Elle est aussi un vecteur important de la malaria canine.
La tique du mouton est l’une des espèces de tiques les plus courantes en Europe, et la plus présente en France. Cette espèce de tique est particulièrement dangereuse pour les chiens car elle peut transmettre l’anaplasmose et la borréliose. Avant de se gorger, elle mesure entre 2 et 4 mm et présente une teinte brun-rougeâtre avec un bouclier sombre.
Ressemblant à la tique brune, la tique grise préfère également les régions chaudes, notamment les zones côtières méditerranéennes. Cette tique peut également provoquer des maladies dangereuses chez les chiens, comme la babésiose ou l’ehrlichiose.
Cette espèce de tique s’attaque principalement aux hérissons, mais peut également infecter d’autres animaux (par exemple les chiens) et les humains. La petite tique du hérisson est répandue dans toute l’Europe et mesure environ 4,5 millimètres lorsqu’elle est vide.
Comme certains de ses cousins, la tique sombre du hérisson peut transmettre des anaplasmes ou des borrélies aux chiens.
Ornithodoros moubata se trouve principalement dans les pays africains. Chez les chiens, elle peut provoquer une fièvre récurrente, une maladie infectieuse rare causée par Borrelia, une bactérie pathogène. Elle atteint une longueur de corps de cinq à dix millimètres et se caractérise par une plaque dorsale presque transparente.
Dermacentor marginatus préfère les zones sèches et atteint une taille d’à peine cinq à 15 millimètres selon son niveau de remplissage. Outre les chiens, les tiques adultes de cette espèce attaquent parfois les hommes et les mammifères domestiques (p. ex. les bovins).
En Europe centrale, cette espèce de tique peut transmettre la babébiose aux chiens, à l’instar de la tique d’Auwald.
La tique du pigeon, aussi appelée tique molle, est principalement présente en Europe, surtout dans les régions à forte densité de pigeons, généralement les zones urbaines. En général, la tique du pigeon n’est pas dangereuse pour les chiens puisqu’elle s’attaque de préférence aux oiseaux.
Elle mesure environ cinq à dix millimètres et a un corps brun jaunâtre avec une plaque dorsale presque invisible.
Si une tique s’est accrochée à votre chien, il est important de la retirer le plus vite possible. Pour ce faire, procédez de la manière suivante :
De nombreux maîtres se posent la question : les tiques sont-elles dangereuses pour les chiens ? La réponse est sans appel : oui, elles le sont !
Leur dangerosité est due au fait qu’elles peuvent transmettre de nombreux agents pathogènes par leur salive. Ceux-ci peuvent à leur tour provoquer des maladies très dangereuses chez le chien, parmi lesquelles :
Mieux vaut prévenir que guérir, surtout dans le cas des tiques chez le chien. Voilà pourquoi vous devez protéger au préalable votre chien contre les piqûres de tiques et le risque de transmission de maladies.
Pour ce faire, il existe différentes solutions qui éliminent les tiques ou les empêchent de s’accrocher. En voici un aperçu :
À propos des tiques chez le chien ou les autres animaux, les légendes sont encore nombreuses. Parcourons ensemble les plus importantes d’entre elles :
Ce n’est pas vrai. Les tiques se trouvent généralement dans les hautes herbes ou les buissons.
Si un léger mouvement rotatif vous permet de retirer plus facilement la tique, vous pouvez bien entendu y avoir recours, mais ce n’est pas forcément nécessaire.
Si vous ne pouvez pas retirer complètement une tique, ce n’est pas un problème en soi. Le corps incorpore la tête de la tique à la croûte et le tout finit simplement par tomber à un moment donné. Examinez donc régulièrement la zone et, en cas d’inflammation, consultez votre vétérinaire.
Bien entendu, le risque de transmission d’agents pathogènes reste présent lorsque la tête se retrouve coincée. Voilà pourquoi vous devez toujours veiller à retirer soigneusement les tiques.
On entend encore parfois dire que l’huile, la colle, le dissolvant ou d’autres produits similaires sont utiles pour éliminer les tiques.
Mais c’est tout le contraire ! En essayant d’éliminer les tiques chez le chien avec de tels produits, il arrive souvent que davantage d’agents pathogènes pénètrent dans l’organisme par l’endroit de la piqûre. La colle ou les produits à base d’alcool peuvent irriter la peau de votre chien. Retirer les tiques manuellement à l’aide d’une pince reste donc le seul moyen sûr de les éliminer.
Pour prévenir les piqûres de tiques chez le chien, certains remèdes de grand-mère sont également souvent plébiscités, tels que l’huile de tea tree ou de cumin noir, ou encore les huiles essentielles comme l’huile de lavande, de menthe ou encore d’ail. Certes, certains rapports suggèrent par exemple un léger effet répulsif des huiles essentielles, mais celui-ci est généralement de très courte durée. À ce jour, il n’y a en revanche pas encore eu d’étude scientifique sérieuse sur leur efficacité.
Mais le plus gros problème, c’est que certains remèdes de grand-mère sont tout sauf sains pour les chiens. L’huile de tea tree et d’ail peuvent particulièrement être toxiques si leur dosage est trop élevé. De plus, les huiles très odorantes constituent une nuisance olfactive pour certains chiens.
Je soutiens le magazine zooplus depuis plusieurs années grâce à ma grande expertise. J'ai obtenu mon diplôme de vétérinaire en 2009 et je dirige actuellement un cabinet mobile pour petits animaux dans la région métropolitaine de Munich.
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